Sur la période 1780-1790, tous actes confondus, la profession est citée 149 fois.
Comme la majorité de la population rurale française de l'époque, une grande partie des habitants d'Irigny sont cultivateurs; hormis un seul laboureur et trois grangers, la presque totalité est représentée par des vignerons. Le "vigneron" de l'époque n'était pas nécessairement un agriculteur n'exploitant que de la vigne ; la plupart d'entre eux possédait d'autres terres cultivées, et exploitait parallèlement quelques vignes. Il est quand même intéressant au passage de noter qu'à l'époque, Irigny était donc semble-t-il riche en vignobles, alors que de nos jours pas un n'a subsisté : ceux des Côtes-du-Rhône et du Beaujolais commencent aujourd'hui légèrement plus au Nord: urbanisation, qualité insuffisante du vin, un certain nombre de raisons peuvent être évoquées... | |
les vendangeurs
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le voiturier par eau
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La situation géographique d' Irigny est à l'origine de la présence dans le village de deux catégories de professions:
- la proximité du Rhône explique l'existence de deux voituriers par eau, aussi cités en tant que "voituriers sur le Rhône". Profession qui pouvait apparemment se transmettre de père en fils puisque Pierre MYON, "voiturier sur le Rhône" vivant en 1790, est le fils d'Arnaud MYON, décédé avant 1790 et lui-même également "voiturier sur le Rhône". Toutefois deux autres Irignois, Pierre COING et Louis DUCREUX, eux aussi "voituriers par eau" à la même époque, ne semblent pas apparentés.
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- la proximité de Lyon explique la relative fréquence des métiers de la soie : sont cités, à de nombreuses reprises, des ouvriers en soye,fabricants de soye, fabricants d'étoffes (ou de bas) de soye, avec parfois la précision "à Lyon" ou même encore mention de la paroisse lyonnaise où se situait ce travail : Saint-Nizier, Saint-Pierre-Saint-Saturnin sont les deux citées. Il apparaît donc que de nombreux Irignois allaient quotidiennement travailler à Lyon, soit à une quinzaine de kilomètres, dans les ateliers des "fabricants" de soie situés à l'époque à la Croix-Rousse, à Lyon. Le terme "fabricant" utilisé sur les registres signifie-t-il que certains d'entre eux possédaient leur propre atelier? Il est permis de le penser au vu de certaines mentions telles que "marchand fabricant à Lyon", même si a priori les "fabricants", aussi appelés "soyeux", demeuraient à Lyon, au bas des pentes de la Croix-Rousse sur lesquelles se trouvaient les ateliers qui employaient leurs ouvriers.
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César FAVRE, frère de mon ancêtre, est dit "ouvrier en soye à Lyon" lors du mariage de son frère Jean duquel il est témoin en 1772.
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atelier d'ouvriers en soie
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Irigny est un village assez important : d'assez nombreux commerçants et artisans y exercent leur art, notamment
1 charpentier1 menuisier1 épicier1 maréchal ferrant
1 pâtissier et 1 "maître pâtissier traiteur"2 meuniers2 serruriers
2 maçons
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et une tailleuse
1 tisserand
1 livreur de corde2 peigneurs de chanvre
1 marchand fabricant et 3 négociants
à Lyon (dans la soie sans doute?)des marchands de dentelles, de vin, de poil ...
4 boulangers4 tonneliers... et 8 cordonniers !
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Le nombre élevé de tonneliers évoque une importante activité viticole au village ; la profession semble se transmettre de père en fils puisque François LOUIS, tonnelier qui décède en 1787, est le fils de Jean-Marie LOUIS, toujours vivant en 1790 et lui aussi tonnelier. Les 8 cordonniers et les 4 boulangers sont sans doute le signe d'une importante population active et laborieuse.
Chez les boulangers, la transmission familiale semble être de règle :
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Mon ancêtre Gaspard PREMIER (Sosa n°314) boulanger, épouse Etiennette CHIZAT; leur fille Jeanne épousera en 1791 Pierre BLANC, mon Sosa n°156, lui aussi boulanger (employé du père qui séduisit la fille?). La mère, Etiennette, devenue veuve précocément, se remariera avec Joseph LAGER, également boulanger : leur fils Christophe deviendra à son tour ... boulanger ! |
| On note toutefois l'existence, signalée à cette période, d'au moins 2 autres boulangers qui ne semblent pas avoir de liens familiaux avec ceux-ci : Guillaume VACHER et Benoît BOUVARD.
Un des oncles paternels de Pierre, César, est tonnelier, et deux de ses oncles maternels sont maçons, et eux-mêmes fils de maçon.
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le boulanger
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Irigny possédait un château : c'est ainsi que l'on trouve cités 4 jardiniers dont Claude COULLIARD, "jardinier au château du Seigneur d'Irigny", de même que 4 domestiques - même si rien n'indique que c'est au service du châtelain qu'ils aient travaillé.
Le chirurgien était une personne importante du village : possédant les instruments nécessaires, c'est lui qui pratiquait les saignées prescrites par le médecin; il aidait également les femmes en couches. A Irigny, Joseph DELAVAL, exerça de 1773 à 1800. En 1781, se marie à Irigny Martin CHIRAT, dit "étudiant en chirurgie originaire de La Guillotière", avec une fille du village : peut-être DELAVAL était-il assisté par cet étudiant?
Autre personnalité, le notaire : à Irigny c'est Jean-Marie COQUARD qui exerçait la fonction de "Notaire royal" à cette période. Bien que domicilié à Irigny, ce dernier conservait des liens étroits avec la "Bourgeoisie" lyonnaise, représentée entre autres par certains membres de sa famille, dits "Bourgeois négociants" ou "marchands fabricants" à Lyon: tous ses enfants auront pour parrains et marraines des représentants de cette Bourgeoisie, à l'exception de sa première-née, baptisée en octobre 1785, qui aura pour parrain le chirurgien Joseph DELAVAL.
Enfin, le maître d'école Laurent ROUX dit BONNEFOY est cité le 16 mars 1781, à l'ocasion de son inhumation dans le cimetière d'Irigny.
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