"Paradoxalement", car la marque qu'il avait créée et qui porte son nom subsiste toujours sous forme d'innombrables objets publicitaires dans les brocantes de France et d'ailleurs ...
Toujours est-il que Jacques semblait mettre un point d'honneur à montrer son attachement au côté "rural" de la famille... Lui-même, bien qu'alors riche industriel, était d'ailleurs issu d'un milieu social relativement peu aisé.
Lorsque Jacques écrivit cette carte, ses bureaux se trouvaient encore, lit-on, quai Pierre-Scize : c'était avant l'époque du site de Vaise, qui devait s'étendre sur près de 5 hectares, donc dans les années 1905, alors qu'il avait une trentaine d'années. A noter que l'entreprise avait déjà le téléphone, fait plutôt rare à cette époque...
Cette carte de visite est, paradoxalement, le seul "objet" vraiment personnel qui me reste de mon arrière-grand'père Jacques Visseaux.
Cette carte m'a été donnée par un cousin éloigné, qui la tenait de son grand'père, lui-même frère de la belle-mère de Jacques.
Homme de communication s'il en est, mon citadin d'arrière-grand'père cultivait en effet, semble-t-il, les relations de bon voisinage avec la famille de son épouse, implantée depuis plus de 3 siècles à Lentilly, village de la banlieue de Lyon.
C'est ainsi qu'il affectionnait, paraît-il, les visites dominicales à la famille de la campagne, y laissant toujours une trace de son passage sous forme de menus cadeaux... plus ou moins menus d'ailleurs : à la suite de l'incendie qui ravagea une partie de la maison familiale, Jacques Visseaux offrit à la famille de son épouse un superbe balcon en fer forgé destiné à être placé à l'endroit restauré de la façade... balcon qui subsiste encore aujourd'hui, élément pour le moins incongru sur le pignon d'une maison médiévale... !
L'histoire de l'entreprise Visseaux que créa mon arrière-grand'père au début de ce siècle est racontée sur
cette page.
Admirant cette petite écriture fine et soignée, j'imagine mon arrière-grand'père l'écrivant, derrière son bureau de chef d'entreprise, homme dont la volonté de réussir le mena là où il avait voulu arriver; et tant pis si son entreprise ne lui survécut pas!