Tu es venu.
Je ne t'attendais plus.
J'aurais voulu courir,
me jeter dans tes bras
et me laisser bercer
tout contre ton coeur
et me laisser consoler
de mes larmes inutiles
parce que tu es là
parce que tu es venu
parce que tu es là, devant moi,
devant moi qui ne t'attendais plus.

Tu parlais,
et moi je t'écoutais.
Tu parlais, et tu te racontais.
Et j'écoutais battre mon coeur
au rythme de tes paroles.
Je te regardais me parler.
Mon coeur te regardait te raconter.
Il te comprenait si bien !
Il était si près de toi, mon coeur,
si près de toi
dont le coeur était si loin de moi.
J'étais bien, pourtant, près de toi,
à te regarder
à t'écouter.

Oh ! Que le jour ne meure !
Je suis si bien.
Je suis si près, tu es si proche.
Je te regarde rire.
Je t'écoute penser.
J'entends tomber la nuit.

Je sens mon coeur pleurer.

24 juin 62