Valence, 20 octobre 1826


Ma chère maman,

Je m'empresse de vous faire passer une lettre d'Auguste qui m'a été remise par Julien pour vous l'envoyer; il l'a trouvée à la poste jeudi passé, je crois qu'elle vous fera plaisir.
Ma chère Maman, je vous prie de ménager votre santé: votre migraine vient d'une faiblesse d'estomac que vous devriez fortifier autant que possible par de bons aliments et surtout de bons bouillons.
Ma tante Bouvier me charge de vous dire qu'elle a pensé à votre affaire; on ne lui a pas encore donné d'époque fixe, mais elle espère que dans peu on lui comptera son argent; quand elle l'aura elle vous le fera savoir.
Nous avons fait passer une caisse chez Martin à Romans afin que vous ayez la complaisance de nous envoyer de (...) nous trouvons votre café délicieux.

Adieu ma chère Maman, je vous embrasse de tout mon coeur ainsi que mon papa, mes deux frères et belles soeurs. Mes tantes vous embrassent tendrement.

Julien qui vient nous faire ses adieux reçut de ma tante Bosc dix francs, de la tante Bouvier cinq francs et de la tante Angélique une belle épingle en or.

Gabrielle Perriollat



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