Difficile de retrouver la mention du
actuel sur les cartes de Cassini :
c'est
que l'on trouve au lieu correspondant.

Et pourtant le nom de ce village est fort ancien, puisque les guides citent Castrum Duplum, puis Castrum Duplex, et enfin Chastel-Double, avec une période, pendant la Révolution, où le village prit temporairement le nom de Pont-Marette.

Quoiqu'il en soit, c'est bien Châteaudouble qui est mentionné sur le registre paroissial du village au jour du 8 février 1790, lors du mariage des parents de Théodore, Joachim Perriollat et Gabrielle Sophie Bosc:

...ai donné la bénédiction nuptiale à Joachim Periolat bourgeois habt à Montrigaud fils legitime de Sr feu Joseph et de defunte demle Antoinette Roibet d'une part et Mle Gabrielle Sophie Bosc fille legitime de Sr Pierre Charles Bosc et de Dame Helaine Gabriele Falquet habte de cette paroisse...

Châteaudouble semble bien être le berceau de la famille Bosc : les ancêtres de Sophie sont propriétaire, marchand, notaire ; son arrière-grand'père Pierre Bosc fut "châtelain de Châteaudouble" quelque cent années auparavant.

On relève d'ailleurs le nom du propriétaire Antoine Bosc dans le récit, consigné sur les registres paroissiaux, d'un accident "extraordinaire" qui survint à Châteaudouble en 1740 -récit présentant le double intérêt de témoigner de la présence effective et notable de cette famille Bosc à Châteaudouble, mais aussi de la cohabitation entre catholiques et protestants au sein du village ... pour les curieux, c'est ici.


Mais continuons la balade : je vous propose de suivre le cortège des mariés !

Nous passons d'abord devant la Mairie, autrefois école communale ...

d'hier ...
à
...aujourd'hui
 

... et remontons la rue principale, qui garde quelques éléments de son passé ...

d'hier ...
à
...aujourd'hui
 



le Temple de Châteaudouble  
Nous voici en "haut" du village.

Nous passons devant le Temple : Joachim et Sophie, eux, ne l'ont pas vu en 1790, puisqu'il fut construit en 1808 ; mais le protestantisme à Châteaudouble y était déjà ancien, à l'instar de nombreux villages voisins du pied du Vercors, et les Protestants s'y réunissaient régulièrement, et plus ou moins clandestinement ; c'est précisément au moment du mariage de Joachim et Sophie que devait prendre fin une période de "non-existence juridique" des Protestants de la région qui avait duré un siècle.

Nous arrivons enfin à l'église Saint-Michel ...

l'église d'aujourd'hui  
A gauche, l'église telle que nous la voyons aujourd'hui ; à droite (magie de la technique!), une image possible de celle qui accueillit vraisemblablement Joachim et Sophie en 1790.

Cette église de style roman ne reçut en effet son clocher qu'au XIXeme siècle !

Sophie savait-elle alors que dans cette même église avait été inhumée, 112 ans plus tôt, Marie Gontard, son arrière-arrière-grand-mère ?

  l'église d'hier ?

C'est depuis la terrasse de cette église, point culminant du village, que les guides touristiques invitent le visiteur à contempler "un splendide point de vue sur la plaine de Chabeuil"...

Chabeuil ? Ce village n'est pas loin en effet, comme le confirme cette jolie plaque sur un mur du village.

Et c'est justement là-bas que le père de Sophie avait trouvé sa future femme, Hélène Falquet, qui en était originaire, et là-bas qu'il l'épousa, en 1757.

On part pour Chabeuil ?
C'est par ici !
Sommaire | Départ | Montrigaud | Chateaudouble | Chabeuil | Le Grand Serre | Lens-Lestang