Pierre CREPIN mon grand-père maternel 1896 - 1978 Parisiens, laboureurs de Franche-Comté |
Pierre Crépin est né à Paris 7e, le 18 janvier 1896. Professeur, avocat, homme de lettres, historien, collectionneur, cynophile et peintre à ses heures, il est décédé à 82 ans à Brunoy et repose au cimetière Montparnasse, dans le caveau familial des Langlois, famille de sa mère, mon arrière-grand-mère.
Son remariage, après le décès de ma grand'mère, eut pour conséquence que nous n'avons aucune trace de lui, à part quelques photos. On sait cependant qu'il écrivit un livre intitulé " Mahé de la Bourdonnais, gouverneur des Isles de France et de Bourbon", publié à Paris en 1922 par la Société d'Histoire des Colonies, livre aujourd'hui épuisé et introuvable... avis aux bouquinistes!
En 1948, âgé de 52 ans, il épousa en secondes noces ma grand'mère Marie-Louise Camus, de laquelle il eut 5 enfants, dont l'aînée, ma mère Marie-Madeleine, née en 1942 à Paris.
[génération 2]
Joseph Crepin vers 1885 |
Son père, Joseph Crépin, était né en 1849 à Altkirch, en Alsace. Son acte de mariage, en 1895, le dit "commis principal au Ministère de la Guerre". A la naissance de son fils l'année suivante, il y est " rédacteur". Pas de trace de sa carrière mais il est possible que ce fonctionnaire ait gravi les échelons, au moins de l'échelle sociale, puisqu'il est décoré de la Légion d'Honneur le 31 décembre 1910, à l'âge de 61 ans. |
Il épouse, à l'âge de 30 ans, Louise Léonie Langlois, dont il aura deux fils, Jean et Henri, ce dernier médecin localement réputé à Hauteville, dans l'Ain, où une rue porte son nom. Louise décède en 1894, à 43 ans, et c'est l'année suivante, après avoir obtenu une "dispense d'alliance" que Pierre va épouser la soeur cadette de Louise, Henriette Langlois, alors âgée de 30 ans. Ils auront deux fils, dont Pierre, mon grand'père.. |
Henriette Langlois vers 1885 |
[génération 3]
Le grand'père paternel de Pierre, Claude Pierre Crépin, était absent au moment de la naissance de son fils à Altkirch. C'est la sage-femme, qui porte le même nom que la mère et a 3 ans de moins qu'elle (était-ce sa soeur?) qui déclare la naissance de l'enfant, et ce sont deux agents de police qui servent de déclarants. Claude Pierre est dit " domestique, domicilié à Paris".
Son épouse s'appelle Henriette Sonntag, patronyme en effet alsacien. L'acte de naissance de leur enfant précise qu'elle est elle aussi "domiciliée à Paris", mais "résidant momentanément à Altkirch"....
Les époux sont donc domiciliés à Paris, mais leur enfant naît en Alsace... Ce mariage-là m'a donné du fil à retordre: pas de trace de la naissance d'aucun des deux, ni à Altkirch, ni à Paris. Pas de trace de leur mariage dans cette ville non plus...
le 5, quai Malaquais, à Paris |
C'est finalement à Paris que l'on déniche leur acte de mariage, dans le 10e arrondissement, le 13 juillet 1848... et là aussi que l'on découvre que l'un et l'autre étaient employés en qualité de domestiques au 5, quai Malaquais. L'acte ne précise pas chez qui... A cette adresse se trouve l'Hôtel de Châteauneuf, demeure construite en 1625 pour un homme d'affaires. En 1848, on y trouve un notaire, qui a installé son étude à l'entresol et sa demeure au premier. Cette étude restera à cet endroit jusqu'en 1874. Aux autres étages, on trouve, entre autres, hauts fonctionnaires ou médecins... |
Côté maternel, le grand'père de Pierre s'appelle Pierre Joseph Charles Langlois. Né à Paris en 1816, il y épouse 28 ans plus tard Elisabeth Ursule Leroux, également parisienne. Il est tapissier et demeure au 38, rue de Varenne. Elle demeure "à la Chambre des Députés": son père y travaillait-il? |
Elisabeth Leroux vers 1885 |
[génération 4]
Les arrière-grand'parents paternels de Pierre Crépin étaient donc originaires du Doubs du côté paternel et d'Alsace du côté maternel.
Son premier arrière-grand'père, Jean Claude Crépin, était cultivateur à Thurey, où il était né en 1784. Il épousa une fille du village voisin, Aulx-les-Cromary, situé en Haute-Saône, nommée Marguerite Maire. Le couple eut au moins 3 fils dont l'un reprit l'exploitation paternelle et les deux autres (dont Claude) devinrent domestiques.
Son second arrière-grand'père , Etienne Sonntag, était charpentier, originaire de Raedersdorf, village voisin de Ligsdorf où il épousa en 1802 Marie Dietlin. Le ménage s'établit ensuite à Raedersdorf, où allaient naître tous leurs enfants (au moins 6).
Pendant ce temps, ses arrière-grand'parents maternels se mariaient, à Paris, en 1839... alors que leur fils Pierre avait déjà 23 ans! Ils s'appelaient Michel Langlois et Aglaé Boudet, plus précisément prénommée... Aglaé Geneviève Renée Delphine Angélique Charlotte!
Lui est dit "rentier" lors du mariage de son fils ; d'elle on ne sait rien de plus que ses prénoms... Au moment de leur mariage, ils demeurent ensemble au 38, rue de Varenne.
Les futurs beaux-parents de leur fils se sont, eux, bien mariés à Paris, en 1817: Alexandre Leroux,
employé, y est né en 1797, alors que son épouse Ursule Joséphine Debocq,
couturière, est née à Valenciennes, dans le Nord.
Au moment de leur mariage, ils habitent ensemble, avec la mère d'Alexandre, au 26, rue Feydeau...
[générations 5 à 8]
En remontant encore le temps, on reste en Franche-Comté côté Crepin, avec François, laboureur né vers 1754, marié à Marguerite Marlet, puis, une génération au-dessus, Claude, né vers 1726 et également laboureur, qui épousa une Rose Picquard, et encore plus haut François, marié à Jeanne Surmont.
On connaît encore quelques générations d'ascendants de Claude Pierre Crepin, tous dans les villages environnant Thurey, Palise et Aulx-les-Cromary et appartenant aux familles Baptiste, Boillot, Maire, Mourant -deux familles de laboureurs- , Sapoulin, Jacquin, Bebin... les plus anciens mariages connus dans cette branche datent du début du XVIIIe siècle.
Côté Sonntag, on reste en Alsace: les ancêtres d'Henriette sont tous originaires de villages proches, Bendorf, Kiffis, Waldighoffen, sont parfois
meuniers ou
charpentiers, et portent tous des patronymes locaux: Schmitt, Brand, Stehlin, Bigenwald, Vetter, Waldbott, Heinis..
Les mariages les plus anciens connus remontent à environ 1675 - toujours en Alsace - et les actes sont en latin..!
En ce qui concerne l'ascendance Langlois, peu d'éléments... la destruction de l'Etat-Civil de Paris pendant la Commune rend les recherches difficiles et l'on sait juste que le père d'Aglaé "etc.." s'appelait Pierre Boudet, qu'il était maître perruquier à la fin du XVIIIe siècle et qu'il avait épousé une Marie-Joséphine... Langlois ! Les parents de son époux, François Langlois et Françoise Bazin, ne se sont apparemment pas mariés à Paris. Reste à trouver où !
Quant aux Leroux, leur ascendance parisienne est représentée par Charles, marié en 1787 à Paris à Marie-Françoise Longrais, puis un autre Charles, marié à Marie-Anne Lecoeur.. mais où et quand?...
Leur ascendance côté Nord est représentée par le père d'Ursule, un maître tailleur nommé François Géry Debocq, originaire de Saint-Nicolas, et époux d'une native de Saint-Pierre-Douay, Marie-Louise Lefevre, dont on sait seulement qu'elle habitait Valenciennes en 1791 et en 1817.
En résumé...
Franche-Comté, Alsace, Paris, Nord
Merci pour leur aide dans ces recherches à Tatiana Marti et Alexandre Pecking.