Le petit Paul



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(Maman, 1967)
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Le petit Paul étant bien sage
Un jour, son Papa lui fit don
Pour les loisirs de son jeune âge
D'un pollichinelle en carton
Il avait un visage énorme
Agrémenté d'un nez difforme
Sur lequel se donnaient la main
Le bleu, le jaune et le carmin

Mais, prenant la brosse au cirage
Un matin, le jeune écolier
Lui barbouillant tout le visage
Le lui cira comme un soulier
De cette action criminelle
Il advint que Pollichinelle,
Le bon vivant, au teint rougeaud,
Devint plus noir qu'un moricaud

[?] son enluminure,
Son nez fleuri comme un bouquet
Et pour lui laver la figure
Paul le plongea dans un baquet
Mais c'était achever son crime,
Car le pantin, pauvre victime,
Au savon payant son écot
En sortit plus blanc que Pierrot!

Eh eh, dit-il, comme il est pâle!
Aurais-je été son asasssin?
L'enveloppant dans un vieux châle
Il alla voir le médecin
Celui-ci, Monsieur Mistaflûte
Réfléchit pendant cinq minutes,
Se gratta, se moucha très fort,
Et déclara qu'il était mort.

On l'enterra sous un vieil arbre
Il dort à l'ombre des ormeaux
Couché sous un morceau de marbre
Sur lequel on grava ces mots:
"Dans cette retraite éternelle,
Ci-gît Monsieur Pollichinelle,
Vers d'autres cieux, son âme a fui.
Petits oiseaux, priez pour lui!"


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